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Le prénom le plus « has-been » de France

Les statistiques des prénoms donnés aux enfants sont véritablement passionnantes : la plupart des parents font des choix originaux et inspirés, pour s’apercevoir ensuite qu’ils font partie d’une vague de fond dans la mode des prénoms. Les plus populaires populaires s’en viennent et s’en vont comme les modes vestimentaires et les styles de coiffure. Sauf qu’un prénom, à priori, c’est pour toute la vie…

Mon fils s’appelle Thomas, et à l’époque cela paraissait une excellente idée. Un prénom classique, simple à prononcer dans toutes les langues, avec de belles lettres de noblesse, et très rare dans mon entourage. Il s’avère en fait que nous n’étions qu’un petit point dans la grande vague des Thomas des années 90.

Nombre d’enfants prénommés Thomas en France par année (source: dataaddict.fr)

Il s’avère que les fréquences des prénoms suivent des courbes assez typiques. La plupart croissent en popularité pendant une génération, culminent en une décennie de prospérité puis redeviennent rares en une génération. Mathématiquement, la fréquence suit une courbe en cloche avec une dispersion d’une dizaine d’année.

Mon propre prénom par exemple, a suivi une évolution très semblable, avec un maximum environ deux fois plus élevé que les Thomas, et un centre autour de 1970.

Parfois la croissance est plus abrupte. Ceux d’entre nous qui ont subi les années 80 se souviennent de l’explosion des petits « Kevin » suite à la popularité de l’acteur Kevin Kostner dans le film Danse avec les loups. Monté très rapidement, la vague des Kevin est aussi retombée en flèche, sans doute victime de son succès.

Et si l’on se demandait…

Quel a été le prénom le plus rapidement boudé des Francophones ?

En d’autre terme, quel est le prénom largement utilisé dont la décroissance a été la plus brutale ?

J’ai calculé le taux de croissance de tous les prénoms en France données à au moins 500 enfants lors de leur popularité maximum, et la réponse tombe sans appel.

Il s’agit de … Brigitte !

Entre 1959, l’utilisation du prénom de « Brigitte », jusqu’alors en croissance exponentielle, a subitement commencé à s’effondrer, avec une demi-vie de 2 ans seulement (comparé à 7 ans pour la plupart des prénoms).

Ceci correspond, évidemment, avec l’ascendance vertigineuse de la plus fameuse des Brigitte : Brigitte Bardot !

Has-been, B.B. ?

Résultat pour le moins surprenant.  On aurait pu imaginer une augmentation proportionnelle du nombre de Brigitte alors que la renommée de BB s’étendait. Mais l’image sulfureuse de Brigitte Bardot aura sans doute fait renoncer de nombreux parents, de peur de charger leur fille d’une étiquette difficile à porter de provocatrice, enjôleuse ou tentatrice.

En tout cas, il est intéressant de constater que la disparition la plus rapide d’un prénom dans les maternités de France n’est pas due à un personnage infréquentable (comme la disparition quasi-totale des Adolf en Allemagne après 1945), mais à une grande vedette.

Et le prénom ne s’en est jamais remis : il n’y a pratiquement plus de petites Brigitte depuis 1990. Si vous en connaissez une de trente ans en France, prenez-en soin : c’est peut-être la seule !

Article posté sur linkedIn par Frédéric Pont

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